ORSON WELLES MAGICIEN

De nos jours, seuls quelques  historiens versés dans l’histoire de la prestidigitation et de la magie savent que l’immense  Orson Welles avait toujours été un passionné de notre art et un de ses  grands praticiens. Au cours du deuxième conflit mondial beaucoup de GI’s avant de venir combattre en Europe et dans de nombreuses autres parties du monde, le Pacifique entre autres, passèrent un jour par Los Angeles et assistèrent au  » THE MERCURY WONDERSHOW FOR SERVICE MEN », comme l’avait intitulé Orson lui-même. Pour quelle raison l’avait-il ainsi nommé? Oh!  Yout simplement pour parodier le spectacle du grand Howard Thurston à l’époque, leqel s’appelait « THE WONDER SHOW OF THE UNIVERSE ».

Tout se déroulait sous un immense chapiteau de cirque pouvant accueillir gratuitement…

Orson Welles avait été fasciné par la magie depuis sa plus tendre enfance et c’est Harry Houdini  lui-même qui lui donna sers premières leçons. Il donna ses ^premiers spectacles à la Foire de l’ Etat de Californie en 1941 où il eut énormément de succès. Par la suite il se produisit dans un spectacle de deux heures dans de  nombreux vaudevilles et plusieurs camps militaires.

L’ impresario de l’épouse de Welles à cette époque, la star Rita Hayworth, pensait que ce n’était pas très bon pour l’image de marque de cette dernière de se faire chaque soir couper en morceaux par Orson, et ne voulait donc plus qu’elle continuât à servir de partenaire au grand magicien.

A l’époque du Mercury Wonder Show, une allemande ayant  fui le régime nazi depuis déjà quelque temps, elle aussi déjà férue de magie, ne demandait pas mieux que de remplacer Rita, à condition qu’ Orson lui enseignât les tours qu’il présentait, je parle de Marlène Dietrich.  Et figurez-vous qu’il y avait aussi à cette époque un jeune français totalement inconnu des Américains qui se trouvait à Hollywood. Il était amoureux fou de Marlène et se proposa donc de lui porter chaque soir les lapins et les colombes dans les coulisses de ce Wonder Show, ceci afin de la rencontrer. Il y préparait également le matériel derrière le rideau. Vous ne voyez pas de qui il s’agit? Je vous le donne en mille, il se nommait alors John Gabin

Orson accueillant le public sous le chapiteau.

Le programme du Mercury Wonder Show

Qu’est-ce qui avait amené Orson à mettre sur pied un tel spectacle? Tout simplement le fait qu’il avait été considéré comme inapte pour entrer dans l’armée et qu’il voulait être, à sa manière, utile à son pays.

L’un de mes maîtres en magie, l’Anglais Roy Baker qui avait été marchand de trucs pendant une bonne partie de sa carrière, possédait de longues lettres manuscrites d’Orson. Il lui avait procuré du matériel, avec entre autres une Stull Watch. Lorsque je lui demandais ce qu’il en avait fait il me répondit: « Eh! Bien! Dany , qu’est-ce que tu veux, une lettre tu la lis et ensuite tu la jettes dans la corbeille à papiers! »…

Le chapiteau sous lequel le spectacle était présenté accueillait gratuitement  chaque soir plus de 1000 membres des Forces Armées Américaines alors que les civils devaient payer leur entrée. Mais cet argent allait à une œuvre de charité militaire. Welles avait investi plus de $40 000 de sa fortune personnelle car il avait fallu louer un théâtre de 150 places et y répéter pendant dix-sept semaines avant la première sous cet immense chapiteau.

Orson Welles (et ses partenaires) présentant à sa façon le célèbre tour Metamorphosis ( La Malle des Indes en français) popularisé par le célèbre Harry Houdini.

Références:

David CHARVET. « Orson Welles et le Mercury Wonder Show » dans Magic. Un magazine indépendant pour les Magiciens.Vol  2. N°12  Août 1993.

Barton WHALEY Un ebook . Orson Welles: The Man Who Was Magic.www.library.com

Barbara Leaming. Orson Welles. Une biographie N.Y.1985 Viking Press.

Images Collection familiale Dany Trick. Un p’tit clic sur l’une d’elles et vous pouvez encore par la suite l’agrandir à votre convenance.

About Dany Trick

Bio: voir site www.geniimagazine.com dans Magipedia . Tapez Dany Trick. Vous y trouverez une courte bio en langue anglaise. Voir également le Dictionnaire de la Prestidigitation de Jean de Merry & Cioca édité chez Georges Proust. Pour une bibliographie voyez la Bibliographie de la Prestidigitation Française de Jacques Voignier & al.
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