JOHN FISHER’S MAGIC BOOK

Livre, in octavo, de 128pp. Sous reliure cartonnée de toile rouge. Nombreuses superbes illustrations in et ht. Sous jaquette illustrée. Editeur: Prentice-Hall, Inc., Englewood Cliffs, N.J. USA. 1971.

La première édition anglaise fut publiée en Grande Bretagne en 1968.

C’était le premier livre de mon ami John et l’ouvrage en édition américaine fut superbement illustré par Tomie de Paola, célèbre dessinateur et illustrateur.
Ce livre était dédicacé à Denis YETMAN, le « premier guide de John dans le labyrinthe », comme il le dit si bien.
J’ai voulu savoir qui était ce Denis Yetman, son nom me rappelait quelque chose, « it rang a bell », comme disent les Britanniques. J’avais, dans les catalogues de la SUPREME  que je connaissais presque par cœur, souvent rencontré son nom.

Le docteur en médecine Denis Yetman était un magicien amateur de Southhampton. John me dit qu’on peut aisément faire la différence entre un amateur et un professionnel mais que Denis était, lui, l’un de ces deux ou trois amateurs qu’il classerait dans la catégorie « professionnel ». A ses tous débuts, nous étions encore en Angleterre en dure période de restrictions et de rationnement, cela a duré jusqu’en 1954, John demandait à sa mère de s’ enquérir auprès de l’épicier du coin s’il ne disposait pas de cartons aux dimensions adéquates pour fabriquer les boîtes de magie que John avait imaginées. « C’est étonnant, lui dit l’épicière, il y a dans le quartier un monsieur qui nous demande la même chose! ». Et c’est ainsi que John fut mis en relation avec ce bon docteur qui lui prodigua d’excellents conseils et  » fut son premier guide dans le labyrinthe ».

Yetman était très lié à Bill Stickland,  Fredlowe, vous savez bien l’homme aux pièces de monnaie superbement truquées, et Jeffery Atkins. Tous ceux qui allaient devenir le « gang de la SUPREME« , la firme de magie la plus importante qui ait jamais existé, fondée par M. Edwin Hooper. Ces quatre-là se retrouvaient les uns chez les autres dans les alentours de Southhampton. Plus tard Yetman participa aux journées et weekends organisés par la Supreme.

Après un premier mariage Yetman se trouva une nouvelle épouse et dans les années 70 ils émigrèrent vers la vallée si accueillante de la Dordogne, comme beaucoup de Britanniques. On laissait entendre que Yetman aimait bien son p’tit verre de vin et qu’il allait quitter le Royaume pour cultiver ses propres vignes en France. Il se contenta de vivre heureux  sous un climat plus clément et en un lieu où les taxes sur le vin sont bien moins élevés qu’en Grande Bretagne. Il est décédé il y a seulement quelques années.

Dany Trick.

D’après une conversation téléphonique avec M. John FISHER.

Image Copyright Collection Dany Trick. Texte: Reproduction interdite. Tous droits réservés.